Une question « puissante » au service de la performance commune

 

Lors de missions de coaching, je constate souvent des conflits interpersonnels qui empêchent et sclérosent le bon fonctionnement d’une collaboration entre 2 personnes, la bonne marche d’une équipe, voire même d’une organisation.

Et pourtant, si on veut laisser une nouvelle relation éclore ou re-donner une vraie chance à une relation « embourbée » dans les jeux d’égo, il existe une solution simple à mettre en œuvre pour pacifier les échanges et se mettre dans le bon état d’esprit pour co-construire une coopération saine et générative.

Pour collaborer avec l’autre, il est une question qui contribue grandement à la performance commune. Pourtant simpliste, ces 3 petits mots ouvrent la porte à tous les « possibles » et formulent cette question ainsi : Comment pourrions-nous … ?

En quoi tient la puissance de ces 3 mots, de cette simple question ?

L’inclusion de l’autre

Via le « nous », la personne qui pose cette question ouvre la porte et invite l’autre à entrer dans le cercle de parole pour prendre part à la discussion qui va suivre.

Là où le terme « Je » exclut en marquant clairement une limite entre l’intérieur et l’extérieur de Soi, le mot « Nous » inclus, élargit la membrane en englobant l’autre en donnant sa chance à quelque chose de plus grand que Soi. En quelque sorte, c’est une invitation à faire partie d’un « champ » commun, d’un espace partagé où chacun peut y trouver sa place, ceci en étant porté par une énergie fédératrice plus forte que celle plus limitée du « Je ».

L’ouverture et la Confiance en l’autre

En posant cette question, nous nous ouvrons à l’autre, nous demandons son avis, ses idées, sa vision des choses. Nous lui envoyons le message suivant : « Ce que tu as à dire est important pour moi, tellement important que, j’abaisse mes barrières, je fais un pas vers toi, je m’ouvre à toi pour que tu me donnes ton avis ».

Cette question porte également le 2ème message suivant : « J’ai confiance en toi, tellement confiance que je vais prendre le temps nécessaire, et je vais y mettre mon attention à écouter ce que tu auras à dire.»

« Ce que tu as à dire est important et je te fais confiance en y mettant de mon temps et de mon attention, si précieux. En fait, je crois que finalement je t’invite à une sorte de banquet, où la promesse de mets savoureux sera tenue si les ingrédients que nous y mettrons seront de qualité. Cela ne dépend que de nous 2 de faire de cet échange de connaissance un espace à part, une bulle où notre envie de co-construire sublimera les obstacles pour avancer de façon constructive vers un meilleur commun. Et c’est avec toi que j’ai envie de bâtir cet espace… ».

Le démarrage d’une écoute générative

Après avoir posé la question « Comment pourrions-nous… ?« , la personne ne va pas juste entendre ce qui sera dit, ni se mettre dans une position de comprendre et se mettre à la place de l’autre par une écoute empathique. Elle sera dans un état d’esprit qui permettra une écoute générative afin qu’émerge collectivement une réponse adaptée à la situation.

La question n’est pas : « Qu’en penses-tu ? », qui au mieux pourrait aboutir à une écoute empathique, mais bien « Comment pourrions-nous … ? ». En s’incluant dans le « Nous », le « Je » qui pose la question s’extraie de lui-même, lâche prise sur le contrôle de la relation pour collaborer avec l’autre et se mettre à l’écoute de ce qui peut émerger, ce qui sera généré par l’intelligence collective commune. L’invitation n’est pas de produire et juxtaposer les idées et solutions de chacun, mais bien d’être en connexion par notre écoute mutuelle et générative de solutions que le collectif aura fait émerger.

L’ouverture à tous les possibles via la recherche de solutions vers un futur préféré commun

En étant dans cette écoute générative, le « Nous » va s’ouvrir et se mettre en état de conscience pour accueillir pleinement « tous les possibles » qui pourront émerger. Chaque « Je » abandonnera sa vision du monde pour adopter un autre point de vue, celui du « Nous ».

Ainsi, des angles morts, des points aveugles au « Je » seront mis en lumière, et deviendront des « possibles », des opportunités pour le « Nous ». Cela créera un espace pour pouvoir définir ce futur préféré commun, celui-là même qui guidera le « Nous » dans sa recherche de solutions pour avancer de façon constructive.

L’adaptabilité et la résilience du « Nous »

Fort de son expérience de collaboration générative, vécue lorsque que la question « Comment pourrions-nous … ? » avait été posée initialement, le « Nous » pourra s’en servir de référence pour s’adapter à tous les aléas qui surviendront en chemin vers le futur préféré commun. Le « Nous » saura déjà qu’il est capable d’intelligence collective générative et que celle-ci représente une force sur laquelle il peut s’appuyer et avoir confiance en ce qui va advenir. En rentrant dans le cercle vertueux du « Comment pourrions-nous… ? », le « Nous » va développer une adaptabilité et une résilience qui lui permettront d’évoluer et être performant dans ce monde complexe.

Conclusion

Trois petits mots, une question simpliste, « Comment pourrions-nous… ? », mais ô combien puissante pour qu’une collaboration générative puisse ouvrir le champ des possibles et s’adapter continuellement en vue atteindre un futur commun préféré.

Cette question et l’envie sous-jacente de co-construire une relation de qualité permettront d’atteindre une performance commune et une résilience à toute épreuve.

Et si malgré tout mon argumentaire vous doutiez encore, je vous invite à expérimenter cette solution lors d’un prochain conflit interpersonnel. Et promis, je resterai disponible pour échanger à ce sujet avec vous. On en reparle, ok ?

 

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